Thèse : L’évaluation dans les enseignements scientifiques fondés sur l’investigation

J’ai participé hier, jeudi 16 juin, au jury de thèse de doctorat de Céline Lepareur, LSE, qui a étudié les modalités et stratégies d’évaluation formative des enseignants, et la manière dont elles peuvent influer sur les processus d’autorégulation des élèves, dans des séances d’enseignement scientifique fondées sur l’investigation (dorénavant ESFI) en collèges et lycées (mathématiques, sciences de la vie et de la terre, sciences physiques et chimiques).
Elle a vidéoscopé et analysé sept séances d’enseignement (de la 6e à la seconde), et a déterminé les co-occurrences des stratégies d’évaluation formative et de régulation des enseignants avec différents types de processus d’autorégulation (cognitifs et affectifs), en utilisant le logiciel Transana. Elle a enregistré et analysé des séances de cours “standard”, puis des séances, menées par les mêmes enseignants, après un séminaire de travail collectif visant à ajouter une dimension d’évaluation formative.
Elle montre notamment, au bout d’une analyse très fine du décours de séances d’enseignement que l’insertion de modalités d’évaluation formative dans des EFSI permet de placer les élèves dans des processus d’autorégulation, des stratégies de résolution plus fréquents, ainsi qu’une mobilisation de ressources plus diversifiée.
Le jury, outre moi-même, était composé de : Jean-Marie Boilevin, Univ. de Bretagne Occidentale, Laurent Cosnefroy, ENS Lyon, Michel Grangeat, LSE, Univ. Grenoble Alpes (directeur), Patricia Marzin-Janvier, Univ. Grenoble Alpes, Lucie Mottier Lopez, Univ. de Genève.