Le développement du traitement des expressions référentielles et son influence sur la compréhension en lecture



Contributeurs : Hakima Megherbi, Alix Seigneuric & Steve Bueno

Le traitement des anaphores est soumis à un développement qui se poursuit au moins jusqu’au CM2.

L’anaphore nominale est traitée précocement dès le CE2. Mais, quand elle exige un lien métaphorique, elle est plus difficile à comprendre jusqu’au CM2 ; les faibles compreneurs sont plus affectés que les bons par l’incongruence de genre et des champs sémantiques.

exprrefs
>Dans le jardin, mon frère a recouvert sa tête avec un livre parce qu’il s’est mis à pleuvoir. Des nuages menaçants avaient d’uncoup obscurci le ciel. Ses cheveux sont restés secs grâce à ce parapluie.
>
Cet été, Jean-Luc va essayer d’arrêter de fumer avec le soutien de sa femme. Que d’efforts il faudra pour éteindre cette cheminée !



Le pronom sujet est maîtrisé plus tôt que le pronom objet, le pronom objet direct étant lui-même plus précocement maîtrisé que le pronom objet indirect. Chacune des formes pronominales explique une part unique des différences individuelles en compréhension de textes ; on observe aussi des changements développementaux, la part de variance expliquée étant plus forte chez les plus jeunes lorsque la forme du pronom est ambiguë (ex. « le » est déterminant ou pronom).


3Grd
4Grd
5grd

Ce travail a été présenté à l'International Symposium of Psycholinguistics (2013); au congrès de la Society of Text and Discourse (2013);
au
Congrès de la SFP à Lyon (2013).