Conférences expérimentations et usages numériques
Du 7 au 9 décembre 2016 s’est tenue à l’Espé de Grenoble la 3e édition du stage “Expérimentations et usages numériques”, à destination des médiateurs du numérique des ateliers Canopé, co-organisée avec Sébastien Jolivet. Descriptif plus complet de la formation disponible dans un ancien billet : Formation “Usages Numériques et expérimentations”.
Cette édition a été l’occasion d’inviter les trois conférenciers suivants :
Isabelle Girault, LIG-MeTAH, Univ. Grenoble Alpes qui a présenté trois environnements informatiques utilisés lors de démarches expérimentales au lycée et à l’université (Copex-chimie, LabBook et TitrAB), elle a illustré l’apport de la recherche dans la conception de ces environnements par des enseignants-chercheurs du laboratoire LIG (équipe MeTAH), en collaboration avec des enseignants de terrain.
Catherine Bonnat, LIG-MeTAH, Univ. Grenoble Alpes, a présenté les différentes étapes de l’expérimentation c’est-à-dire, de la conception à la réalisation. Cette expérimentation a été réalisée dans 5 classes de terminales de spécialité SVT afin de tester l’efficacité de la prise en charge par une plate forme informatique, LabBook, de difficultés identifiées a priori pour la conception d’un protocole expérimental sur la mise en évidence de la fermentation alcoolique. Elle a présenté les apports de la recherche dans la modélisation de la situation, puis a développé le plan expérimental initialement prévu qui prend en compte les contraintes liées à l’expérimentation en classe.
Thierry Soubrié, a questionné l’idée que la forme scolaire serait incompatible avec le numérique, à partir de l’analyse d’un corpus d’échanges recueilli dans une formation professionnalisante à distance de niveau master. Les étudiants, enseignants novices ou en activité, devaient se prononcer dans un forum de discussion sur l’incompatibilité supposée entre culture scolaire et numérique. Il a montré, après avoir proposé une définition de la forme scolaire, que dans la majeure partie des cas il n’existe pas pour les personnes en formation de contre-indication à l’intégration du numérique, tout du moins lorsque ce dernier vient renforcer la forme scolaire. Dans le cas contraire, les contradictions qui apparaissent sont parfois l’occasion de formuler des propositions qui visent, de manière plus ou moins marquée, à dépasser la forme scolaire.