Cours UE 26 - Ph. Dessus - LSE/UPMF Grenoble
2.4. Les outils/instruments électroniques
Bruillard (1998) a bien montré la position particulière des systèmes informatiques : comme ils peuvent simuler indifféremment outils et instruments, nous pouvons les considérer comme une « méta-technologie » (DiSessa, 2000, emploie le terme de "méta-outil"). D’autant plus que la double métaphore cartésienne évoquée ci-dessus vaut pour l’informatique – l’ordinateur est une métaphore du cerveau, qui est une métaphore de l’ordinateur (Breton, 1990).
Les outils qu’utilise un enseignant, qu’il les ait conçus ou non, sont très nombreux, au point que nous rejoignons Bruillard (1998, p. 70, note 5) lorsqu’il observe que « [...] presque tout est maintenant considéré comme outil ». Manuels scolaires, fiches de préparation de cours, checklists (Degani & Wiener, 1990), tableau, craie, pour en rester à des outils non électroniques (voir Zampa, 2003, pour une revue). Si à ces derniers nous ajoutons les récents outils électroniques, il y a le laboratoire de langues, l’ordinateur, etc. Cette distinction supplémentaire entre outils électroniques et non électroniques, doit être faite car, la plupart du temps, les aspects technologiques de l’enseignement sont compris dans le sens étroit d’électroniques, et les références à des outils, dans les manuels sur l’éducation, renvoient majoritairement aux outils électroniques (Entwistle, 1990), même s’il en existe tout de même des utilisations appropriées, par exemple lorsque des dispositifs d’évaluation des élèves sont nommés « instruments » (Tenbrink, 1994b).
S’il existe, et depuis longtemps, de nombreux outils informatiques d’aide à la planification (e.g., Wilson & Jonassen, 1990), l’élaboration d’outils de gestion de connaissances pour l’enseignement est beaucoup moins avancée. Les seuls logiciels de ce type concernent la construction de cartes de concepts, et sont en général plus conçus pour mettre au jour de telles connaissances que pour réellement aider les enseignants dans leur activité. Il reste encore à concevoir des outils du type de ceux décrits par Carroll et al. (2003) : des outils d’aide à la gestion des connais¬sances (Knowledge Management Support). De tels outils, utilisés collaborativement dans des communautés de pratique d’enseignants, permettraient à la fois le partage de ressources d’information, de préparations de séquences, et de patrons d’activités prêts à l’emploi (voir aussi Barab, Barnett, & Squire, 2002). Leur but est de rendre publiques des connaissances et de permettre leur amélioration via un effort collectif de critique et d’argumentation. Ce but, bien entendu, correspond bien à une vision poppérienne de la connaissance des enseignants et, en retour, il nous permettra de mieux connaître la manière dont les connaissances de/pour l’enseignement sont construites.
Les outils qu’utilise un enseignant, qu’il les ait conçus ou non, sont très nombreux, au point que nous rejoignons Bruillard (1998, p. 70, note 5) lorsqu’il observe que « [...] presque tout est maintenant considéré comme outil ». Manuels scolaires, fiches de préparation de cours, checklists (Degani & Wiener, 1990), tableau, craie, pour en rester à des outils non électroniques (voir Zampa, 2003, pour une revue). Si à ces derniers nous ajoutons les récents outils électroniques, il y a le laboratoire de langues, l’ordinateur, etc. Cette distinction supplémentaire entre outils électroniques et non électroniques, doit être faite car, la plupart du temps, les aspects technologiques de l’enseignement sont compris dans le sens étroit d’électroniques, et les références à des outils, dans les manuels sur l’éducation, renvoient majoritairement aux outils électroniques (Entwistle, 1990), même s’il en existe tout de même des utilisations appropriées, par exemple lorsque des dispositifs d’évaluation des élèves sont nommés « instruments » (Tenbrink, 1994b).
S’il existe, et depuis longtemps, de nombreux outils informatiques d’aide à la planification (e.g., Wilson & Jonassen, 1990), l’élaboration d’outils de gestion de connaissances pour l’enseignement est beaucoup moins avancée. Les seuls logiciels de ce type concernent la construction de cartes de concepts, et sont en général plus conçus pour mettre au jour de telles connaissances que pour réellement aider les enseignants dans leur activité. Il reste encore à concevoir des outils du type de ceux décrits par Carroll et al. (2003) : des outils d’aide à la gestion des connais¬sances (Knowledge Management Support). De tels outils, utilisés collaborativement dans des communautés de pratique d’enseignants, permettraient à la fois le partage de ressources d’information, de préparations de séquences, et de patrons d’activités prêts à l’emploi (voir aussi Barab, Barnett, & Squire, 2002). Leur but est de rendre publiques des connaissances et de permettre leur amélioration via un effort collectif de critique et d’argumentation. Ce but, bien entendu, correspond bien à une vision poppérienne de la connaissance des enseignants et, en retour, il nous permettra de mieux connaître la manière dont les connaissances de/pour l’enseignement sont construites.
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