Un modèle structural de la compréhension des textes entre 9 et 11 ans et des profils de lecteur contrastés



Contributeurs : Maryse Bianco, Laurent Lima, Aurélie Nardy, Pascal Bressoux, Hakima Megerbhi, Alix Seigneuric, Pascale Colé, Gwennaelle Joët

Trois catégories d’habiletés sont des prédicteurs directs de la compréhension, distincts des composantes élémentaires évaluées, dont ils médiatisent et intègrent aux moins partiellement l’influence : les habiletés inférentielles (fondés sur le texte et sur les connaissances) dont le poids explicatif est le plus fort, la fluidité de lecture orale (qui médiatise totalement les effets de la fluidité du décodage et de l’identification de mots) et les connaissances lexicales (vocabulaire et raisonnement verbal).
L’influence directe des habiletés verbales (vocabulaire et raisonnement verbal) évolue en fonction du niveau scolaire : seule, l’étendue du vocabulaire prédit directement la compréhension au CE2 alors qu’au cours moyen les deux épreuves ont un poids comparable.

ajust

Indices d'ajustement

Loglikelihood
RMSEA (Root Mean Square Error Of Approximation)
H0Value                     -35745.781
H1Value                     -35647.916

Estimate                          0.036       
 90   PercentC.I.               0.030  0.042         
 Estimate                          0.036       
 90   PercentC.I.               0.030  0.042         
CFI/TLI

Information Criteria
CFI                               0.991
TLI                               0.987

Akaike(AIC)                  71625;03
 Bayesian (BIC)                 71919.132
Sample-Size Adjusted BIC      71734.903                (n* = (n + 2) / 24)

SRMR                                    0.016
Chi-Square Test of Model Fit
R²=.88
Value                           213.199
 Degrees ofFreedom                   85
 P-Value                          0.0000




cluster

Scores moyens aux épreuves de langage oral, de lecture et de compréhension en fonction des profils d’élèves (les flèches indiquent des différences non significatives).

compr

Les lecteurs capables de comprendre assez bien ce qu’ils lisent, malgré un décodage et une identification des mots peu fluides (BCFL) lisent de manière plus fluide en contexte. A l’inverse, les enfants faibles compreneurs-moyens lecteurs (FCML) bien que décodant normalement, ont des scores de fluidité de lecture orale inférieure à ce qui pourrait être attendu étant donnée leur maîtrise du code alphabétique. Ils sont également en difficulté sur les épreuves verbales. Leurs résultats sont comparables à cet égard à ceux du groupe le plus faible (FCFL), excepté aux épreuves de conscience morphologique et de raisonnement non verbal. Enfin, les bons et très bons lecteurs ont des performances comparables en compréhension comme aux épreuves de langage oral.